07/01/2022 | Médecine Esthétique, Médecine Générale et Familiale, Médecine préventive, Neuromodulation
Le bruxisme se définit comme le grincement pathologique ou le serrement involontaire et incontrôlé des dents. Il s'agit d'un trouble dont autant les adultes que les enfants peuvent être inconsciemment atteints. Il peut être diurne et conscient mais surtout nocturne et inconscient. Il est généralement temporaire, mais s'il se prolonge, il nécessite une prise en charge thérapeutique afin d'éviter certaines complications.
En effet, si le bruxisme a pour fonction, durant l'enfance, de déloger les dents de lait, il est censé disparaître à l'âge adulte car il peut causer une dégradation de l'émail des dents, des douleurs vertébrales, des blocages de la mâchoire, des maux de tête, des douleurs et un craquement des mâchoires, une fatigue musculaire au niveau des joues, une perte de dent ou une sensibilité dentaire (au froid, au chaud, ou à la pression).
On distingue différents types de bruxisme :
Les grincements de dents sont essentiellement liés à un stress psychologique ou à un syndrome anxieux, mais le mauvais alignement des mâchoires (dents décalées ou difformes) est une autre cause possible. Le fait de dormir sur le dos ou les périodes d'éveil pendant la phase de sommeil léger (expression plus importante du trouble) participent également au bruxisme.
Il peut aussi être causé par une déglutition atypique et une respiration buccale, un trouble de l’occlusion dentaire, certains antidépresseurs comme la venlafaxine et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, la prise de stupéfiant comme l’ecstasy ou d'autres stimulants comme la méthamphétamine, un traumatisme cervical (par exemple après un accident).
Pour finir, des études ont montrées que le bruxisme peut aussi survenir chez certains patients souffrant d’une pathologie neuronale, ou psychiatrique, qui sera à l’origine d’un stress. Il peut également être associé à un « toc », un trouble nerveux du comportement.
La consommation de tabac, de café, de thé et d'alcool peut être un facteur de risque accru pour développer un bruxisme
Il existe différents symptômes du bruxisme :
La conséquence du bruxisme est une usure anormale et excessive des dents. Les patients auront des dents plates et courtes. L'émail puis la dentine vont être usées et le patient va perdre du tissu dentaire. Le bruxisme est susceptible d'entraîner de nombreuses autres complications :
Différents traitements sont disponibles pour lutter ou limiter le bruxisme, voici les principaux :
Si le stress est la cause du bruxisme, il faudra s’attaquer à ses différentes sources. A chaque individu sa solution : méditation, relaxation, changements d’emplois du temps voire de travail. Le stress est un instrument qui peut s’avérer bénéfique lorsqu’il est correctement catalysé, c’est son excès sans moyen de le dépenser qui amène notre corps à exsuder par le biais du bruxisme. Il faudra éviter d’autres facteurs de stress, tels que le tabac, une consommation excessive de café, de thé, boisson énergisante ou l’alcool.
L’hypnose peut, pour les patients réceptifs, s’avérer être une solution efficace afin de limiter le bruxisme inconscient. La hausse de hauteur entre les dents va réduire la douleur musculaire au moment du réveil.
La pose de gouttières, des protections sur les dents, vont permettre de limiter les effets des grincements, en protégeant les dents. Les plaques occlusales sont recommandées pour la nuit, ainsi elles évitent la gêne dans la journée, peu d’inconvénients car pas de prise alimentaire durant la nuit et offrent une protection de l’émail des dents.
Pour améliorer et chercher à stopper le bruxisme, l’ostéopathe va réaliser un travail musculaire, ligamentaire et articulaire au niveau de la mâchoire. En fonction de ce qu’il ressent avec ses mains, il pourra aussi travailler les cervicales, les épaules, le crâne et les autres structures musculaires et viscérales en lien avec la mâchoire.
De plus, l’ostéopathe pourra agir sur le stress et l’anxiété en travaillant sur les structures en lien avec le système nerveux végétatif (système involontaire), en travaillant certains tissus au niveau du crâne et de la colonne vertébrale
Les traitements pharmacologiques comprennent des médicaments tels que les benzodiazépines, les anticonvulsivants, les agents dopaminergiques, les antidépresseurs, les relaxants musculaires et somnifères. Toutefois, on sait peu de chose sur l'efficacité, l'innocuité et le suivi à long terme des médicaments employés contre le bruxisme du sommeil.
La toxine botulique est une substance naturelle sécrétée par le Clostridium botulinum qui diminue la contraction des muscles en bloquant la jonction neuromusculaire (action myorelaxante). C’est la propriété relaxante de la toxine botulique qui est recherchée ici. L’injection de toxine, en réduisant l’activité des muscles de la mâchoire, déconditionne la praxie.
L’objectif essentiel de ce traitement est d’empêcher le bruxisme en diminuant suffisamment la force de contraction musculaire des muscles masticateurs.
Le tic (praxie) n’est alors plus possible au bout de quelques jours. Le(a) patient(e) sent sa force masticatoire diminuer progressivement. Les injections intramusculaires de toxine botulique permettent en rétablissant l’équilibre entre les muscles abaisseurs et élévateurs de soulager les douleurs articulaires et musculaires, de corriger l’hypertrophie avec amélioration des contours du visage et de rétablir une cinétique normale des articulations temporo-mandibulaires. C’est un traitement de fond qui agit au long court et diminue tous les symptômes.
Le résultat consiste en la disparition des praxies et des douleurs : il est obtenu trois à quinze jours après les injections. Le résultat obtenu après la première séance dure en moyenne 3 à 6 mois au terme desquels, l’injection doit être renouvelée dans un tiers des cas.
Le toxine botulique est résorbable et aucune allergie n’est connue à ce jour.
Le traitement du bruxisme sera réalisé en toute simplicité en une durée moyenne de 20 minutes. Il consiste en des injections dans les muscles responsables du bruxisme, avec de petites quantités de toxine botulique, au moyen de très fine aiguilles après anesthésie locale sur une peu propre et désinfectée. Le patient peut retourner directement à ses activités.
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