31/10/2020 | Allgemein-und Famillienmedizin, Praeventivmedizin, Nutrition et bien-être
À première vue l’incidence du diabète de type 1 est plus élevée dans les pays occidentaux. Une augmentation de 3-4% est observé chaque année. Cela ne peut être attribuée à la génétique.En conséquence, le gluten est impliqué dans le développement du diabète de l'enfant.
Par exemple, des tests sur des animaux atteint de diabète de type 1 (souris et rat) ont été effectués. Il a été mis en évidence qu’un régime sans gluten chez la mère pendant la grossesse prévenait un risque du développement d’un diabète de type 1 chez la descendance.
Cependant, aucune étude dans l’espèce humaine n’a mis en évidence une telle association à ce jour.
L’objectif de ce travail était d’étudier l’association entre l'exposition in utéro au gluten et le risque de diabète de type 1. Cet étude est basée sur la descendance dans l’espèce humaine.
Il s’agit d’une étude de cohorte prospective de femmes enceintes danoises incluses entre 1996 et 2002. La consommation de gluten maternelle était évaluée à 25 semaines de grossesse grâce à un questionnaire. Le diagnostic de diabète de type 1 chez les enfants était obtenu entre 1996 et 2016. Ce diagnostic à été réalisé à partir du registre du « diabète chez les enfants et adolescents ».
L’étude comprenait 101.042 grossesses chez 91.745 femmes dont 70.188 ont correctement rempli le questionnaire alimentaire. Après différentes corrections, 67.565 grossesses étaient incluses. La prise de gluten moyenne était de 13g/jour, allant de moins de 7g/jour à plus de 20g/jour. L’incidence de diabète de type 1 dans la cohorte était de 0.37% (N=247) avec un suivi moyen de 15,6 ans (DS 1.4).
Le risque de diabète dans la descendance augmentait proportionnellement avec la prise de gluten pendant la grossesse (HR de 1.3 pour une augmentation de 10g/jour de prise de gluten).
En effet, la descendance des femmes ayant la plus grande prise de gluten versus celle ayant la plus faible (≥20g/jour vs <7g/jour) avait le double de risque de développer un diabète de type 1. Cette association était plus prononcée dans la descendance masculine.
De plus, les analyses suggèrent que les femmes plus âgées, dont la parité est plus élevée, en surpoids ou obèses pourraient avoir une plus grande sensibilité à la prise de gluten.
En conclusion, une prise importante de gluten maternelle pourrait augmenter le risque de développement d’un diabète de type 1 chez la descendance. En effet cet effet pourrait être secondaire. L’interaction complexe entre alimentation/développement, immunitaire/microbiote et perméabilité intestinale pourraient agir sur la pathogénèse du diabète de type 1.
Cependant, il faudra plus d’éléments avant de justifier de changer les recommandations alimentaires pendant la grossesse.
28/02/2020 | Allgemein-und Famillienmedizin, Praeventivmedizin